Un océan d'épis (1)...
Se promener négligemment auprès d'un champ de blé encore vert et bien-sûr, commencer à faire deux trois photos ...
C'est comme un océan d'épis qui s'étirent vers le doux soleil du printemps dans l'espoir de lui chiper sa couleur dorée :
Et puis, la vague m'a submergée ...
et j'ai plongé dans cette mer d'épis enrubannés - rubans cocons, rubans en fichu sur les épaules, rubans striés, rubans frisés comme du bolduc, rubans indicateurs comme autant d'agents de la circulation qui s'agitent dans la foule ou de danseurs qui font onduler leurs bras dans la musique du vent- pour en faire... des dizaines de photos !
"Ode au pain" (Extrait)
Nous irons, couronnés
d’épis,
conquérir
terre et pain pour tous,
et alors
la vie aussi
aura forme de pain,
elle sera simple et profonde,
innombrable et pure.
Tous les êtres
auront droit
à la terre et à la vie,
et ainsi sera le pain de demain,
le pain de chaque bouche,
sacré,
consacré,
parce qu’il sera le produit
de la plus longue et la plus dure
lutte humaine.
Elle n’a pas d’ailes,
la victoire terrestre :
elle a du pain aux épaules,
courageuse elle vole
et libère la terre,
comme une boulangère
que porte le vent."
Pablo Neruda
(pour rassurer les agriculteurs qui liraient cet article, il ne s'agit que d'un plongeon imaginaire, je suis restée bien sagement au bord du champ pour ne pas saccager leur travail).