Jaune printemps (2/2)
Autre déclinaison de jaunes,
Trompettes au vent,
Narcisses et jonquilles
sonnent l'arrivée du printemps !
Les Jonquilles
J'allais solitaire ainsi qu'un nuage
Qui plane au dessus des vaux et des monts,
Quand soudain, je vis en foule - ô mirage ! -
Des jonquilles d'or, une légion.
A côté du lac, sous les branches grises,
Flottant et dansant gaiement à la brise.
Serrées comme sont au ciel les étoiles
Que l'on voit scintiller sur la Voie Lactée,
Elles s'étendaient sans un intervalle
Le long du rivage, au creux d'une baie.
J'en vis d'un coup d'oeil des milliers, je pense,
Agitant leurs têtes en une folle danse.
Les vagues dansaient, pleines d'étincelles,
Mais se balançaient encor plus allègrement,
Pouvais-je rester, poète, auprès d'elles
Sans être gagné par leur engouement ?
L'oeil fixe, ébloui, je ne songeais guère
Au riche présent qui m'était offert :
Car si je repose, absent ou songeur,
Souvent leur vision, - ô béatitude ! -
Vient illuminer l'oeil intérieur
Qui fait le bonheur de la solitude,
Et mon coeur alors débordant, pétille
De plaisir et danse avec les jonquilles !
Traduction française du poème "Daffodils" de William Wordsworth
Comme au moins une de mes lectrices aime à entretenir son anglais et encourager ses enfants étudiants à pratiquer la langue de Shakespeare, je vous propose la version originale du poème; le nom du poète est déjà tout un exercice de diction !